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Le nitrate d'ammonium est arrivé

Publié le 30/01/2013, dans Le Pays en parle | par La Semaine du Pays basque

Hier, mardi 29 janvier, a eu lieu un premier chargement de 1.500 tonnes de nitrate d'ammonium qui doit être acheminé au Maroc est en cours de chargement mardi au port de Bayonne, non sans contestation de plusieurs communes riveraines qui jugent l'opération trop dangereuse, a-t-on appris auprès de la préfecture, de l'entreprise et des maires concernés.

Un premier train de 18 wagons arrivé dans la nuit de lundi à mardi a stationné en gare de Bayonne avant les opérations de chargement sur le bateau qui ont débuté mardi matin, puis à 17H00, un deuxième train arrivé vers 12h00, était en cours de déchargement, a informé la société Yara qui fabrique le nitrate. "Le bateau devrait partir vers 21h, au plus tard à 22 h en fonction de la marée et selon ce que décidera la capitainerie", a précisé à une correspondante de l'AFP Philippe Michiels, directeur de l'unité Yara à Pardies, près de Pau. Dans un communiqué, le maire PS d'Anglet Jean Espilondo, qui s'est rendu au port mardi matin, s'est dit "résolument opposé à la circulation d'une matière hautement dangereuse au c?ur d'une agglomération densément peuplée et à quelques centaines de mètres des habitations".

Le nitrate d'ammonium est notamment craint depuis l'explosion d'un stock ayant entraîné le drame d'AZF à Toulouse faisant 31 morts le 21 septembre 2001. M. Espilondo a déploré le stockage depuis lundi soir des 18 wagons du premier train en gare de triage de Bayonne, "quand le protocole interdisait tout stationnement du convoi avant transbordement". Patrick Dallenes, sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques, a précisé que les wagons étaient restés "sous gardiennage" et souligné que les services de l'État veilleraient "par la suite à éviter ce stationnement". "Il avait été défini dans le protocole que les trains soient livrés le plus tard possible afin que le stationnement soit de très courte durée. A cause de travaux réalisés par RFF cela n' a pas été possible", a confirmé M. Michiels.

La CADE, collectif d'associations environnementales du Pays basque, a dénoncé "ce premier transbordement mené dans la plus grande discrétion et la plus totale opacité (...) effectué alors que les conditions de sécurité pour accueillir cette manière explosive et dangereuse ne sont pas réunies".

Les maires de Tarnos, Boucau, Anglet et Bayonne avaient engagé, en vain, un recours gracieux, puis contentieux, contre l'arrêté préfectoral autorisant le chargement du nitrate d?ammonium au port de Bayonne ainsi qu'un recours en référé en suspension. Parallèlement, le recours au fond suit son cours.

Yara, leader mondial des engrais minéraux, entend réaliser 300.000 euros d'économies en passant par Bayonne à raison d'une fois par mois, délaissant Port-la Nouvelle (Aude) distant de 370 km de Pardies au lieu de 70 km pour le port basque.

1 COMMENTAIRE »
Par Pierre GRESILLAUD
Le 31/01/2013 à 10h24
Si la version officielle d'AZF de l'initiation de l'explosion avec un simple dépôt de DCCNa est un pur mensonge pour limiter les recherches des causes au simple hangar qui a sauté, il n'en reste pas moins que le nitrate d'ammonium a besoin de conditions exceptionnelles pour détoner et notamment celle de l'introduction de plusieurs petits détonateurs simultanément. Mais il n'est pas exclu que de nouvelles armes de longue portée à base d'ondes électromagnétiques et sans utilisation de missile soit également susceptible de provoquer une telle explosion... Mais on n'en saurait un peu plus si la justice Toulousaine avait fait son travail sur toutes les pistes et si elles s'était aussi intéressée aux vols militaires du 21 septembre 2001 et aux équipements high-tech des A400M fabriqués à Toulouse...!
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