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Pour tous les goûts

Publié le 19/03/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
Pour tous les goûts

La Saint Léon, que d’aucuns ont baptisé fêtes paroissiales, comme si le curé de l’endroit était à l’origine du programme festif, et qui a pris fin le 10 du mois, a proposé aux Angloys un programme très varié. Pas moins d’une vingtaine de manifestations en une semaine entre gourmandises expositions et concerts, les Angloys ont été gâtés. Ils remercieront le comité d’organisation qui a rajeuni ses cadres et perdu quelques piliers. Ces fêtes patronales, qui débutent par un hommage à ce jeune saint originaire de Carentan en Normandie et décapité par quelques sauvages venus envahir la région – on parle de Vikings - avant même d’être quadragénaire, ont connu un joli succès avec quelques trouvailles inédites, la moins sotte étant de faire défiler des grosses têtes et l’unique géant du programme à travers le marché de Quintaou. De quoi exciter les gourmandises et la curiosité avec, par exemple, le géant Saint Léon, sa tête sous le bras, qui s’emmêle les pinceaux dans les allées du marché au point de retarder la fin du défilé. Celui-ci était conduit par les tamborrradas d’Erro-Bat (Bayonne) et Mariñelak (Saint- Jean-de-Luz/ Ciboure) avec la participation des txistularis de Jo Txistuak qui ont donné du rythme à ce défilé original. Avec une mise en cadence sur la place Lamothe le temps d’accorder les « ra » de la quarantaine de frappeurs sur peaux et bois. Patrick Bertrand, le patron de La Royale, qui recevait la troupe à table, à la mi-journée n’était pas mécontent de l’aubade sur cette place qui manque d’animation.


Des têtes connues…
Le sujet était libre, la mise en oeuvre délicate et avec le concours d’un spécialiste venu d’Angers, Daniel Sol, qui présidait le jury du concours de « buruhandiak » (grosses têtes). Celui-ci, connu de quelques- uns dans la région pour sa passion du confit de canard élevé au maïs à Pagolle, a géré l’opération de réalisation au son du clairon qu’il portait à l’heure du défilé sous son costume de capitaine d’infanterie. Il s’agissait d’une première et pour assurer la pérennité de ce concours le jury dans sa grande sagesse a rendu un jugement de Salomon, accordant un prix à chacun des opérateurs, avec remise de coupe aux deux plus jeunes participants, Valentin, le petit basque, et sa soeur Margot à la tête de Charlot. Ce concours avait rassemblé vingt-et-une grosse têtes et un géant avec des réalisations s’inspirant de la vie locale, Saint Léon, l’évêque du diocèse, le curé de la paroisse Saint-Léon, un quintette portugais réalisé par l’association Florès de Portugal et portant les noms de Cabuçubo, Manel, Maria, Joaquim et Fatima. Corsaire, sorcière, « Basajaoun » (génie des forêts basques) personnage de dessins animés complétaient le défilé réalisé par diverses associations, sous l’égide de Manex Goyenetxe Kultur Etxea : Angeluarrak, Anglet surf ttiki, Angeluko Gazteak, et quelques particuliers. Ces grosses têtes dansaient, ou pas, aux accents d’un trio de gaitéros bayonnais


Petit coup de menton
Ce jugement à la Salomon n’a pas satisfait tout le monde, notamment ceux qui ont travaillé comme quatre, ou cinq, à la réalisation des grosses têtes. L’association folklorique et culturelle Flores de Portugal qui avait réalisé cinq sujets n’a pas vu tomber de récompense pour l’ensemble de son oeuvre. Dommage ont dit certains, le troisième trophée aurait pu leur être attribué après les deux coupes remises aux deux jeunes Basques. On va réunir le jury une nouvelle fois, à une date non fixée. Qu’en pense Gillen, cheville ouvrière de ce concours ?

• Xübero

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