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127 au moins...

Publié le 22/03/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
127 au moins...

Combien de femmes et d’hommes parviennent à se projeter aujourd’hui dans un avenir qui se dessine jour après jour derrière un voile de plus en plus opaque ? « On va dans le mur... » dit Laurent Joffrin dans le Nouvel Obs... Les salariés de l’entreprise bayonnaise Plastitube, suspendus au tribunal de commerce, ne voient évidemment que cela. Une situation insupportable pour beaucoup de personnes, soutenues heureusement par un système de protection sociale qui arrive au bout... La fausse trêve du “règlement” des dettes maintient une illusion, que seuls les plus naïfs et les plus égoïstes sont encore prêts à croire : le monde va redevenir comme avant. Allez convaincre ceux qui ont 20 ans...
Si on allait vraiment « dans le mur », qui peut alors donner aujourd’hui le coup de volant salutaire qui éviterait la sortie de route? Et si on y était déjà, sorti de cette route d’une civilisation que d’aucuns appellent à remplacer par une autre, et qui croient dans un progrès amnésique. Les uns se croient encore dans l’un, les autres déjà dans l’autre... Ils ne peuvent s’entendre, sauf à redescendre sur la terre des vivants par la pyramide de Maslow. Ce dernier définit la base des besoins élémentaires de l’individu : se nourrir, se vêtir, se loger, avant même de croire en tel ou tel schéma de pensée. Ces priorités-là sont au-dessus des programmes politiques ? L’Europe est dans une crise sans précédent, qui touche déjà des milliers de personnes dans leur quotidien. Est-ce le moment de discuter du sexe des anges ? Mesdames, Messieurs les politiques, de droite ou de gauche, soyons sérieux. Aujourd’hui, nous attendons que vous aidiez le plus grand nombre à vivre au quotidien, et notamment les plus faibles, les plus pauvres, qui, dans leur misère se moquent bien des anciennes comme des nouvelles cathédrales de la pensée.
Ce “pape Francois” rappelle aux hommes du monde entier - unis, croyants et non croyants, malgré eux dans le même doute, que la seule mesure de l’action politique réside dans le service des plus pauvres et des plus faibles. Ce programme commun appelle une réponse individuelle... de toutes les femmes et hommes de bonne volonté, et pas de grands débats. Sans réponse personnelle, nos “cathédrales”, qu’elles soient de pierre ou de la pensée, deviendront les linceuls tant de la civilisation d’hier que de demain...

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