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Le Parti de Gauche d'Hendaye écrit à la députée Sylviane Allaux

Publié le 13/03/2013, dans Le Pays en parle | par La Semaine du Pays basque

Le Parti de Gauche d'Hendaye a adressé une lettre à la députée de la 6e circonscription des Pyrénées Atlantiques Sylviane Allaux (PS) à propos de la négociation sur la « sécurisation de l'emploi ».

« Madame la Députée,
Suite à la négociation sur la « sécurisation de l'emploi », le texte va être soumis au parlement courant avril. Cependant, il est loin de faire l'unanimité syndicale, puisque 2 des 3 premiers syndicats du pays ne l'ont pas signé (CGT et FO), Solidaires et la FSU s'y opposent. Pour le Parti de Gauche de la 6ème circonscription des PA, cet accord est inacceptable tant sur la forme que sur le fond. En effet, sur la forme, la négociation n’a pas retenu comme ligne de force l’intérêt des travailleurs salariés comme elle aurait dû et pu le faire si le texte proposé à la discussion avait été établi à partir d’une base sociale partagée par les syndicats majoritaires et non sur le cahier revendicatif du patronat. Ce texte n’a été modifié qu'à la marge, le retranscrire dans la loi revient donc à ratifier les propositions du Medef. De plus, accepter cette démarche alors que le seuil de représentativité des syndicats, pour qu'un accord soit valide, passera de 30% à 50% au cours de l'année 2013 est purement scandaleux. Sur le fond, cela s'inscrit dans la continuité des « accords compétitivité emploi » de Nicolas Sarkozy en validant le chantage à l'emploi avec les « accords de maintien dans l'emploi » qui permettent d'augmenter les heures de travail et de diminuer les salaires sans que les salariés puissent contester. Ils instaurent également la mobilité forcée ou le contrat à durée indéterminée intermittent. Les éléments présentés comme des avancées (taxation des CDD, création de droits « rechargeables » à l'assurance chômage) ont vu leur champ limité ou doivent faire l'objet de négociations ultérieures. Très clairement, il s'agit d'une récession sociale historique, inacceptable pour les salariés, les amendements n'en changeront pas la nature. Aussi pour l’ensemble de ces raisons nous vous appelons à prendre en compte l’intérêt des travailleurs et en conséquence de voter contre ce texte. Nous serons attentif à votre vote dont vous porterez la responsabilité et que nous commenterons auprès de nos concitoyens.
En vous remerciant pour votre réponse, croyez, Madame la Députée, à nos sentiments Républicains de Gauche les plus sincères.
Les co-Secrétaires du Comité,
Benjamin ACCARDO, Christian DAROCHA
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