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Oh my god ! Made in France !

Publié le 13/03/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
Oh my god ! Made in France !

On se souvient du ministre Montebourg qui se lançait dans une campagne pour le « made in France ». On vient de prendre par le nez des tonnes de lasagnes au bœuf mâtinée de cheval roumain, avec des parfums d’accents basque et cathare. Un patron, « pottolo » américain, vient de nous faire dire que les ouvriers français étaient des fainéants. N’exagère-t-il pas un p(n)eu ? Pour continuer dans la sinistrose, la France débute bien à Twickenham mais finit par encaisser sa troisième défaite, face aux Anglais.
Et pourtant, il n’y a pas de quoi s’inquiéter de l’hymne anglais, au moins pas autant que le sauvage Haka des Maoris, le God save the Queen est français ! Oui vous avez bien lu, Français. N’étant pas né en sachant et personne ne me l’ayant enseigné, j’ignorais cette vérité originelle que je suis allé vérifier bien entendu après le message reçu à ce propos. Et les détails ne manquent pas sur le net pour donner les explications nécessaires à la remise à César de ce qui lui appartient. Et si aujourd’hui l’hymne anglais est empreint de solennité et de respect avec la couronne, à l’origine, en France, l’œuvre de la supérieure du couvent de Saint Cyr, Mme de Brinon, et du compositeur Jean Baptiste Lully était davantage un cantique écrit pour la santé du roi de France Louis XIV qui se trouvait fort mal de son séant qu’un hymne national. Pour tout dire, le roi souffrait d’une fistule à l’anus et personne n’osant toucher à la partie fondamentale de la monarchie, le roi fut contraint de se contenter de ses douleurs royales faute d’onguent et autres médecines douces capables d’apaiser ses maux. Jusqu’au jour où le chirurgien Félix de Tassy inventa un petit scalpel à lame recouverte d’argent pour résorber le mal. Il fallut quelques mois pour forger l’outil et l’opération eut lieu le 17 novembre 1686, sans anesthésie (ouille). Il fallut deux autres incisions, la plaie ayant du mal à cicatriser, pour que le roi soit définitivement déclaré guéri et que ce rétablissement mette fin aux rumeurs –déjà et twitter n’existait pas- qui parcouraient l’Europe et mettaient le Roi de France à l’agonie. Il fallut un temps pour que les prières, les cantiques et l’œuvre de Mme de Brinon, nièce de Mme de Maintenon, et Lulli fissent leur effet. Ces demoiselles de Saint Cyr avaient d’ailleurs pris l’habitude de la chanter chaque fois que le roi venait visiter leur école : « Grand Dieu sauve le roi ! Longs jours à notre roi ! Vive le Roi. A lui Victoire, Bonheur et Gloire. Qu’il ait un règne heureux, et l’appui des cieux. » L’histoire aurait pu s’arrêter présentement si les oreilles d’Haendel qui trainaient par là en 1714 n’avaient entendu et retenu ces notes Lulliennes. De passage à Londres quelques temps plus tard, il se fit traduire les paroles françai- ses par Carrey, clergyman anglais cette œuvre copiée et qu’il présenta comme sienne à la cour d’Angleterre. Très honoré, le roi George 1er félicita Haendel et annonça que dorénavant le « God Save the King » serait joué lors des cérémonies officielles.
Une œuvre européenne en somme aux origines étonnantes. N’y aurait-il eu cette plume d’un carrosse royal qui avait blessé l’arrière-train du Roi Soleil, jamais l’Angleterre n’aurait connu cet hymne.
Somme toute un hymne très européen mis en œuvre par une Française, un Italien et un Allemand et chanté par des Anglais.

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