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Sur Nivelle et sous averses

Publié le 26/02/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
Sur Nivelle et sous averses

Il aurait fallu inviter Evelyne Dhéliat dans le comité organisateur du carnaval de Ciboure pour calculer les meilleures fenêtres sans pluie de ce samedi de fête. Car s’il arrive d’évoquer le caractère basque bien trempé, le sens figuré se rétablissait en sens propre à l’heure du défilé carnavalesque entre fronton de Ciboure et place Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz. Les vannes célestes se sont largement ouvertes quand se sont lancés les Joaldunak dans leur étrange déhanchement de sonnailles. Certes, s’ils avaient été prêts quelques minutes plus tôt, l’entrée sur Nivelle eut été plus calme au plan météorologie. Mais au bout du défilé les pieds, les mains, les visages, les costumes, chapeaux et autres masques n’auraient pu éviter les averses et coups de vents. Les marins pêcheurs parlent de « grains » quand le ciel se remue, les terriens ziburutar et autres participants à ce défilé ont goûté à ce plaisir, si l’on peut dire. On remarquera que dans l’épreuve de carnaval nautique, pas un forfait n’a été signalé, chaque capitaine de groupe félicitant ses troupes au bout du bout du pont où fut offert, à ceux qui avaient le gosier sec…de l’eau minérale ! Reste qu’on peut se poser la question de lancer, ou pas, un défilé coloré et musical sur un parcours déserté par les spectateurs qui préféraient avoir les pieds au sec. Mais on a bien vu qu’à Donosti, les tamborrradas séniors et enfantines de la Saint-Sébastien n’avait pas craint les bourrasques à la mi janvier, alors à Donibane-Ziburu on a pris exemple. Reste que toute cette humidité pour les participants craignant les rhumatismes n’est pas recommandée, même avec un thé chaud à l’arrivée. Après tout, un carnaval au printemps, ensoleillé, pourquoi pas ! Davantage de légumes dans la Garbure La Confrérie de la Garbure Angloye et du Piment doux d’Anglet et du Pays Basque a réuni ses amis à la faveur d’une assemblée générale il y a quelques jours à la maison pour Tous Michel Bonnet. Réunion un peu exceptionnelle puisqu’elle a consisté à dresser le bilan d’une année gourmande et laborieuse et également à donner un peu plus de consistance à une association en pleine reconstruction. Cinq nouveaux « légumes » sont venus grossir la troupe des capes vertes en présence du maire Jean Espilondo, de l’adjoint aux sports et aux associations Gérard Cazaux et de l’élu aux travaux Joseph Cellan. A ce jour la délégation angloye est forte de dix sept membres, les derniers arrivants étant Jacques Biscay, Michèle Boudé, Sylvie Mutio, Christiane Pageault et Jean Bernard Pelot. Avec mise en habit selon la tradition confrérique, et coup de louche du grand-maître Robert Harotchéna. Cette assemblée générale a permis de dévoiler les activités de la confrérie. Après avoir salué la mémoire de l’ancien grand-maître, Armand Mutio et de son épouse décédés en début d’année, le secrétaire de l’association a rappelé les travaux réalisés par un chantier école au jardin Marcel Dufourg sur lequel est implanté le siège de la confrérie et le succès qu’il remporte auprès de la population et en particulier des enfants. Il a aussi insisté sur la question récurrente du ramassage des poubelles, le camion spécialisé ne s’embarrassant pas de vider le conteneur placé de l’autre côté de la rue. Les élus angloys ont promis de résoudre cette énigme qui relève de la salubrité publique. La confrérie, qui participe à l’animation de la cité avec le chapitre, la fête du Casaou d’août, le Forum des Associations, prévoit une nouvelle rencontre avec les angloys au début de l’été dans un endroit à déterminer et qui supporte un feu de bois. Un zikiro (mouton grillé à la mode basque) pourrait être au menu. Le grand-maître, Robert Harotchéna, pas fâché de la renaissance de la confrérie, a insisté sur le rôle de représentation de celle-ci, il a souhaité que l’utilisation de l’Espace de l’Océan devienne pérenne, les autres confréries locales bénéficiant de lieux d’accueil de classe. Le maire a promis de régler ses ennuis d’insomnies au mieux. La subvention de la ville ayant diminué et la confrérie n’étant pas plus riche que l’an passé, l’Espace de l’Océan étant le lieu de la ville qui a belle allure, la mise à disposition de cette belle salle en bord d’océan pourra se poursuivre sans maux de tête pour le président et de portemonnaie pour le trésorier. Voilà qui a plu à François Pageault, chargé des finances qui a dévoilé un solde légèrement créditeur et un compte prévisionnel en baisse conséquente. Pas de 35ème anniversaire cette année. Le 36ème sera-til celui des vaches maigres ? En 2012 la confrérie angloye a parcouru 12.000 kms, et représenté sa ville dans 42 chapitres en Aquitaine, Midi- Pyrénées, Anjou et Manche. Le final de cette réunion était proposé gourmand, un buffet servi en même temps que la projection du film de la ville évoquant les transformations de la cité en une année. Déjà vue par certains, la projection a recueilli moins d’attention que les petits fours et le Martini on the rocks.


• Xübero

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