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Dans le courrier...

Publié le 18/02/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
Dans le courrier...

Dieu Merci, dans le courrier qui arrive chaque semaine à la rédaction, ou sur le net, je trouve des li- gnes pleines de gentillesse, de tendresse, d’encouragement et des témoignages bien intéressants. Cela prouve la bonne santé d’un journal et le fait que, désormais, les lecteurs s’emparent de l’actualité, ou de notre petite musique hebdomadaire, pour nous écrire ce qu’ils pensent...
Cette semaine, je me fais un plaisir de citer ce mail d’un lecteur fidèle : « Abonné à “La Semaine”, c’est avec plaisir que je lis vos écrits hebdomadaires. C’est avec encore plus d’intérêt qu’ancien com- merçant du quartier, j’ai lu votre article consacré à l’histoire des halles de Bayonne (n°1008). Votre analyse de la décision de notre maire de l’époque, Henri Grenet, est tout à fait pertinente. Pour être complet, permettez-moi d’ajouter que les fouilles préalables à la réhabilitation de cette “verrue” qu’étaient les halles de 1962 ont révélé l’existence de vestiges. Entre nous, il était prévisible, à cet en- droit, de trouver des restes de “rafiots”. La mairie, devant le coût des fouilles obligatoires préféra re- boucher le tout et renoncer au parking sous-ter- rain que tous les commerçants attendaient avec espoir. Conséquences : arrêt des travaux pendant trois ans, un tout petit parking de surface au lieu des 200 places prévues en sous-sol. Résultat : un centre-ville moribond et des commerces qui ne se sont jamais remis de cette initiative qui partait pourtant d’un bon sentiment. Ce qui est intéressant de constater c’est la démesure des effets par rap- port aux causes, ou comment un petit bout de bois vermoulu peut entraîner des faillites en chaîne. La polémique est loin maintenant, mais ce qui est tou- jours d’actualité c’est l’attirance de nos élus pour les réalisations futiles qui flattent leurs égos de pré- férence au confort de ceux qui les financent. » J’aime ces témoignages importants, essentiels, pour la mémoire collective. D’ailleurs, cela est l’oc- casion de souligner que l’on n’est pas assez attentif à cette mémoire, à cette histoire, récente.
Il est dommage que l’on ne favorise pas la collecte d’informations de ce type à travers un travail que l’on imaginerait pouvoir confier à quelques brigades de collégiens, de lycéens, d’étudiants qui pourraient ainsi recueillir dans les quartiers la parole des « anciens », puis la proposer à des journaux ou à des maisons d’édition. La tradition orale qui a existé dans bien des familles a tendance, hélas, à se perdre. Combien sommes-nous à avoir entendu dans nos familles, par la bouche de nos grands-pa- rents, des récits sur l’époque de l’Occupation ? Beaucoup, probablement... Combien sommes- nous à avoir eu le réflexe de transcrire cette histoire ? Probablement très peu... Et cela est bien dommage !
Je rêverais, dans les pages de notre Semaine, d’une rubrique confiée à nos lecteurs où ils pour- raient ainsi nous raconter quelques épisodes de leur vie... Je sais, beaucoup d’entre vous me diront : « Oh mais ce n’est pas bien intéressant mes souvenirs ! » Eh bien moi je crois tout le contraire ! Cet été, en vous racontant mes simples souvenirs d’enfant, j’ai reçu tant de réactions de lecteurs que j’ai compris que cette « petite histoire » est essentielle dans notre plaisir du bonheur de lecture. Alors à vos plumes, écrivez-nous ! Je suis bien certain que mes confrères de la rédaction se passionneront tout autant que moi de vos souvenirs.

Retrouvez l'intégralité de cette chronique dans le N°1010 de La Semaine du pays basque disponible dans vos kiosques.

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