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Maitia et Lassalle s'écharpent sur le FN

Publié le 11/01/2012, dans Politique | par La Semaine du Pays basque
Maitia et Lassalle s'écharpent sur le FN

"Je dirai aux maires qui pourraient être appelés à donner leur signature pour Marine Le Pen, qu’il faut le faire, bien sûr. Il y a 20% d’intention de vote pour madame Le Pen. Je ne partage absolument pas ses idées et mon quotidien le démontre mais nous sommes confrontés à une situation tragique : les électeurs que j’appelle à redevenir des citoyens n’ont plus aucune confiance en nous. Il faut être assez lucide pour le voir ! (...) Il faut donner sa signature pour que madame Le Pen puisse se présenter à l’élection et c’est ensuite à ceux qui l’affrontent de faire la différence en montrant que les partis traditionnels ont encore des idées à proposer !" Cette déclaration de Jean Lassalle, tirée de l'entretien qu'il nous a accordé la semaine dernière a suscité aujourd'hui une attaque de François Maitia, candidat PS aux législatives sur la circonscription du député Modem.
Dans un commentaire intitulé "Jean Lassalle, la faute", le conseiller général de Saint Jean Pied de Port dénonce : "Le centre, le « ni de gauche, ni de droite » de Jean Lassalle, se situe entre la droite et l’extrême droite. Clairement dans une droite « décomplexée ». Le parrainage d’une candidature à la Présidentielle n’est pas un acte anodin, un acte banal. Il appartient à chacun de le peser, en conscience. Mais on ne fera croire à personne qu’en parrainant une option politique, on n’en partage pas le fond. Ceux qui parraineront Marine Le Pen partagent avec elle ses sentiments anti-européens, son repli identitaire et ses options économiques et anti-sociales", écrit François Maitia.
Appelant à rendre publics tous les parrainages de candidats à la présidentielle, et estimant que l'"on ne devrait pas pouvoir parrainer en catimini. Les électeurs ont besoin de connaître les options défendues par leurs élus à qui la Constitution accorde le pouvoir de parrainer", le conseiller régional estime que plus qu'un dérapage, "l'appel de Jean Lassalle est une faute". "Il est clair pour moi que ceux qui parraineront Marine Le Pen auront franchi le Rubicon et sont prêts à des alliances avec le Front National au sein de la Droite, ce que le Modem avait jusqu’à présent refusé", conclut François Maitia.

Mots clés : Fn, Lassalle, Lepen, Maire, Modem, Politique, Présidentielle, Ps, Signatures, Socialiste
11 COMMENTAIRES »
Par goazen64
Le 17/01/2012 à 13h18
François Maitia fait très bien de rappeler que le parrainage n'est pas un acte anodin.... Il n'interdit personne de soutenir le candidat de son choix. Mais à ce moment là que les choses soient claires ! Si Jean Lassalle appelle à soutenir un candidat autre que François Bayrou alors à ce moment là il faut qu'il soit clair. Pourquoi n'appelle-t-il pas à parrainer la candidature d'Hervé Morin qui ne comptabilise toujours pas le nombre de parrainage nécessaire !!!!! Voyons... qu'il le fasse donc !! François Maitia rappelle avec juste raison les idées portées par le Front National et rappelle avec juste raison ce que parrainer un parti politique veut dire ! Si certains considèrent que le principe de parrainage n'est pas conforme aux règles démocratiques de ce pays alors qu'ils défendent le fait de supprimer ces parrainages ! Déposer plainte contre une personne qui exprime ses convictions, cela précisément, n'est pas démocratique
Par Julien DIHARCE
Le 17/01/2012 à 00h36
"Thierry tier24" et la grande majorité qui vient de s'exprimer ont raison, plus que raison : cet acte est un geste démocratique car je pense que toutes les idées doivent être proposées et l'électeur doit rester seul juge ; j'espère que M. Maitia aura autre chose de plus précieux à proposer à ses électeurs pour les convaincre d'un "bon choix" .
Par Florian Penaroyas
Le 17/01/2012 à 00h12
Parrainer un candidat ,ce n'est pas purement administratif! Si j’apprends que mon maire parraine Mme le Pen c'est pas sur que je vote une nouvelle fois pour lui.
Par Thierry tier24
Le 16/01/2012 à 18h56
Il faut rappeler à Monsieur le conseiller général de Saint Jean Pied de Port que la France est un pays démocratique ! Que la signature pour un candidat aux élections présidentielles est un acte ADMINISTRATIF et en aucun cas un acte de soutien comme on veut le faire croire !!! Prenez vous Monsieur, les français pour des idiots ? Inadmissible !
Par mus tris
Le 15/01/2012 à 15h32
François Maitia prouve que le système des parrainages a été dévoyé afin d'exclure du choix démocratique, les partis qui ne plairaient pas au PS ou à l'UMP. François Maitia s'est donc placé dans le camp immonde, des ennemis de la liberté, confisquant la démocratie à son seul profit ! Il va falloir envisager d'exclure le PS et savoir si le PS peut encore faire parti des partis républicains ou si ce parti politique doit être interdit car ne respectant pas la philosophie de la 5ème république
Par Marie-Christine Aragon
Le 15/01/2012 à 10h19
Donner sa signature n’est pas anodin. C’est un acte démocratique qui va permettre à un candidat de présenter ses idées et ses projets et de solliciter l’adhésion des électeurs pour conduire la politique du pays durant 5 ans. Aucun élu n’est contraint de donner sa signature, c’est un acte volontaire. C’est un choix. Le choix de donner sa signature à un candidat d’un parti autre que le sien peut résulter de la volonté de ne pas exclure certaines positions politiques et de permettre l’expression des électeurs qui se retrouvent dans ces positions. On peut dire que cet acte permet le respect de la pluralité démocratique. Mais, de là à imaginer qu’un élu donne sa signature à un(e) candidat(e) avec lequel il n’a aucune proximité politique est tout simplement inimaginable. M. Lassale n’a pas encouragé les maires à donner leur signature à M.Mélanchon ou M.Poutou mais à Mme Le Pen.
Par Marcel ALONSO
Le 12/01/2012 à 10h15
Selon Mr Maitia il faut identifier (dénoncer) les maires fautifs. Dans le dictionnaire, la "dénonciation" est un acte destiné à alerter la communauté de faits jugés ou ressentis comme répréhensibles. De toujours elle fut légitimée par la Gauche: dès 1789 par le pouvoir révolutionnaire, puis, par la suite, régulièrement, pour accroître son emprise sur la population, chaque fois qu'elle devient défaillante!
Par Christian D'ORSO
Le 12/01/2012 à 08h41
François Maitia affirme ici ses convictions et personne ne s’en offusque. Pourquoi Marine Le Pen n’aurait-elle pas, elle aussi, le droit d’affirmer les siennes ? M. Maitia aurait-il l’exclusivité de la VRAIE VERITE ?… Ou aurait-il la trouille, comme toute la classe politique, que Marine Le Pen chamboule le dogme de la pensée unique ? La France est devenu un pays dans lequel ceux qui osent encore revendiquer leurs convictions, sont diabolisés s’ils ne se revendiquent pas de la pensée unique. C’est un véritable scandale qui ne peut que décrédibiliser ceux qui sont aux commandes. Il est d’ailleurs probable que ceux qui sont ainsi empêchés de s’exprimer en public, s’exprimeront dans les urnes… et c’est justement pour cette raison qu’on empêche par tous les moyens Marine d’obtenir ses signatures… C’est tout simplement grotesque…
Par Gorka HICKS
Le 11/01/2012 à 17h48
En France la démocratie est malade et ce système des 500 signatures une absurdité. Cette idée d’interdire aux idées de franchir ce cap par la volonté de quelques-uns seulement est anti démocratique. A ce jeu on va se retrouver avec uniquement deux partis « bonnet blanc et blanc bonnet » comme on dit, ou bien le peuple des indignés un soir comprendra.
Par claude jammaerts
Le 11/01/2012 à 16h59
j'aime bien le "ni de gauche ni de droite" ce qui est ma foi la définition exacte d'uncentre. A se rappeler aussi que quand le centre bouge, la droite et la gauche aussi. Du moins c'est ce que l'on m'a appris à l'école. Dans l'intervention de Mr. Maïtia je sens une peur. N'est-il pas sûr de son candidat ?
Par OLIVIER PICOT
Le 11/01/2012 à 16h52
Je pensais que Monsieur MAITIA était démocrate je constate que non comment peut-on indirectement interdire à un parti, dans lequel se reconnaissent un grand nombre de citoyens, de participer à l'élection présidentielle? c'est l'électeur, dans l'isoloir, qui décide ce qui est bon ou mauvais pas les partis politiques. ce n'est pas une question de droite ou de gauche c'est une question de démocratie tout simplement Le syndrome Jospin est semble-t-il tenace...
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